Dia est une petite île inhabitée dans la mer de Crète du Nord, à 7 milles nautiques d'Héraklion. Elle mesure 5 kilomètres de long et 3 kilomètres de large. Elle a rejoint le réseau écologique européen NATURA 2000 et est désignée comme zone protégée en raison de sa biodiversité particulière. On y trouve un certain nombre d'animaux protégés, l'escargot Albinariaretusa, le lézard Pdacriserchardiischiebeli, le lapin sauvage Oryctolagus, le bouquetin kri-kri et un aigle spécial appelé le Pétrel noir. C'est aussi un habitat important pour de petites plantes endémiques que l'on trouve uniquement dans le sud de la mer Égée.
Selon la légende, lorsque Zeus, le roi des dieux de l'Olympe, vit les Crétois chasser ses chèvres sauvages bien-aimées, les kri-kri, les enfants d'Amalthée, armés d'arcs et de lances, se mirent en colère, lancèrent un coup de foudre et un monstre surgit près de la Crète pour le détruire. Amalthée était la chèvre qui le nourrissait de son lait alors qu'il se cachait de son père Kronos dans la grotte de Diktaeon Andron. Poséidon, son frère et le dieu de la mer, le persuada de ne pas le faire en lui disant que les Kourètes (gardiens) crétois l'avaient sauvé, alors qu'il était bébé, en frappant sur leurs boucliers pour que Kronos n'entende pas son cri. Zeus jeta deux biscottes sur le monstre, le lapida et ainsi naquirent Dia et les deux petites îles voisines, Paximadi et Petalidi. Dia est le nom grec de Zeus.
En 1976, le célèbre océanographe français Jacques Cousteau avec le Calypso, le navire historique devenu un symbole de l'exploration maritime et de la protection de l'environnement, arriva en Crète pour effectuer des recherches sous-marines sur des lieux indiqués par les fonctionnaires du ministère de l'Environnement autour de la Crète, en particulier sur Dia. Des objets anciens furent identifiés et collectés dans les baies du sud de l'île. Des chargements de quatre épaves furent remontés à la surface. Un des naufrages fut romain (Ier-IIe siècle après J.C.), le deuxième byzantin (VIIIe-IXe siècle après J.C.), le troisième vénitien (XVIe-XVIIe siècle après J.C.) et le quatrième turc (XVIIe-XVIIIe siècle après J.C.). Après l'achèvement des travaux d'entretien du Koules, le fort vénitien à l'entrée du petit port d'Héraklion, les amphores et les chargements d'antiquités y furent déplacés et exposés. Les fouilles, menées dans la baie d'Agios Georgios, ont prouvé que l'île servait d'abri naval depuis l'Antiquité. Une jetée en contrebas, probablement construite à l'époque byzantine, protégeait la baie des vents du sud.
En été, plusieurs voiliers proposent des excursions d'une journée au départ du port d'Héraklion (voir www.avantisailing.com). Les visiteurs profitent des eaux cristallines et des plages isolées tout en faisant de la plongée avec tuba et de la pêche. A 5 minutes de la baie d'Agios Georgios, où les bateaux accostent habituellement, se trouve la belle église de l'Ascension de Jésus. La vue sur Héraklion depuis l'église est fantastique. Un beau sentier mène aux bâtiments de la Foresterie, vers le centre de l'île. Dans la baie de Panagia, les fonds marins sont étonnants et les nageurs peuvent voir quelques-unes des nombreuses amphores provenant des épaves découvertes par Cousteau. Le retour à Héraklion, au coucher du soleil, est une expérience unique.
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